Débarrasser la laine des produits végétaux par carbonisation à l’aide d’acide sulfurique.

Favoriser le glissement des fibres et atténuer leur tendance à se charger d’électricité par frottement.

L’écheveau (environ 250 grammes) est composé d’un fil de laine d’une seule nuance. Il est torsadé et lié. Le coloriste classe ses écheveaux de laine dans des casiers, par couleur. Dans le casier d’une même couleur, les écheveaux sont rangés de la nuance la plus claire à la plus foncée, de façon à faciliter la recherche du lissier. L’échevette est un échantillon d’une nuance de fil de trame choisie pour la réalisation d’une tapisserie. L’ensemble des échantillons / échevettes de nuances est regroupé en chapelet.

Recherche des teintes et des matières, d’après le carton. La réussite de l’échantillonnage dépend de l’œil expérimenté du lissier et conditionne une partie de la fidélité de la future tapisserie à l’œuvre de l’artiste cartonnier. L’échantillonnage débouche sur l’assortiment des teintes et des matières, puis sur la constitution du chapelet.

Résultat de deux passées d’un fil de trame entre les nappes de la chaîne.

Enroulement du fil de trame autour d’un ou plusieurs fils de chaîne. Technique utilisée en cours de tissage pour donner un contour précis au dessin textile, affermir les courbes.

Passage graduel par valeurs intermédiaires d’une teinte foncée à une teinte claire de la même gamme.

Résultat obtenu par le mélange, sur la même flûte, la même broche ou la même canette, de plusieurs fils de couleurs ou de hauteurs de nuances très différentes. Les mélanges en chiné permettent de multiples combinaisons optiques, ils peuvent être employés pour obtenir des passages en dégradé d’une teinte claire à une teinte foncée.

Échantillonnage de laine ou de soie correspondant aux différentes couleurs ou teintes choisies en vue de l’exé­cution d’un carton déterminé et réunies sous forme de petites échevettes nouées les unes aux autres. Pour chaque carton, le chapelet est habituellement établi en deux exemplaires, l’un remis aux lissiers pour les guider dans le choix des couleurs en cours de travail, l’autre classé comme référence.

Il s’agit des fils de coton (autrefois en lin et en chanvre) tendus parallèlement sur le métier de basse lisse afin de constituer le « support » de tissage du lissier. Les fils de chaîne sont positionnés sur des ensouples – deux gros rouleaux de bois. Les fils de chaîne pairs et impairs sont séparément reliés par des lisses à des barres de bois – barres de lisses. Ces barres regroupent une nappe « paire » et une nappe « impaire » et sont actionnées par des pédales qui permettent d’abaisser alternativement les fils pairs, puis les impairs. Cette ouverture permet le passage de la trame – fils installés sur des flûtes – et le tassement de cette trame à l’aide d’un peigne. Dès que la trame est tissée entre les fils de chaîne, ceux-ci ne sont plus visibles. La chaîne reçoit donc les fils de trame qui la recouvriront complètement pour donner naissance à la tapisserie. Le nombre de fils de chaîne, et par conséquent leur espacement, va déterminer la densité du tissage, l’épaisseur de la texture.